Les actions purement commerciales de street marketing pour les marques et les entreprises inondent nos rues. Il faut pourtant savoir que cette méthode ne sert pas qu’à faire de la publicité.
Lutter contre une maladie, dénoncer des phénomènes de société, soulever une prise de conscience… Le street marketing est aussi un outil de sensibilisation efficace!
Pourquoi le street marketing comme outil de sensibilisation ?
Au fil des années et des opérations, le street marketing a su démontrer son efficacité à faire passer un message précis auprès d’une audience particulière. Les actions en street marketing sont nombreuses, de la
distribution de prospectus ou distribution de tract ou distribution de flyers aux mises en scène osées, ou encore aux affichages originaux. Concrètement, chaque opération de marketing de rue a pour but de surprendre et d’attiser la curiosité des passants. Pour arriver à leurs fins, les agences n’hésitent pas à faire appel à une créativité sans pareil avec des images insolites, des vidéos, des pancartes ou encore des mascottes. Odorat, toucher, vue, ouïe… Tous nos sens sont sollicités!
Ainsi, ce type de promotion a l’avantage d’être beaucoup plus percutant et efficace que les campagnes de publicité classiques. En effet, une bonne
opération street marketing peut rapidement se transformer en buzz sur Internet, et donc, toucher encore plus d’audience. Cette tendance marketing chamboule complètement les règles de publicité traditionnelles, en utilisant des supports insolites (mur, façade, bâche, passage piéton, abribus…).
C’est ainsi qu’à l’instar des entreprises et des grandes marques, les associations caritatives et les organismes non-gouvernementaux s’y sont également mis. À défaut d’un message à titre commercial, ces organismes utilisent les supports et les outils du street marketing pour informer, sensibiliser ou encore faire une demande de dons.
Pour attirer et sensibiliser l’audience ces organismes n’hésitent pas à user des images chocs ou d’un message agressif. Le but étant de créer une forte émotion auprès de l’audience, bonne ou mauvaise. D’ailleurs, les supports sont souvent placés dans des endroits très fréquentés, où il est possible de toucher le plus de public.
Quelques exemples de sensibilisation en street marketing
Campagne de sensibilisation aux dangers de la route à Toulouse
Vers la fin de l’année 2014, la préfecture de la Haute-Garonne a mené une
campagne de sensibilisation agressive pour dénoncer les dangers de la route. À cet effet, les rues de Toulouse ont été le théâtre d’une mise en scène surprenante : carcasses de voitures éparpillées, enregistrements sonores… Bref, une reproduction d’un accident de la route! Pour appuyer les supports visuels, des bénévoles étaient présents, avec des pancartes explicatives, pour informer le public des risques liés à un mauvais comportement sur la route, notamment les jours de fête. Cette campagne a eu pour résultat une prise de conscience massive et rapide de la population.
Des scènes atroces dans les rues de Berne
Amnesty International milite pour les droits de l’homme. Pour défendre sa cause, l’ONG placarde ses affiches dans un endroit stratégique de la ville, en réutilisant le décor en arrière-plan. L’idée est de faire en sorte que les situations présentées sous forme d’affichage aient l’air réaliste. Enfants soldats, père emmenant son fils blessé dans ses bras… Des images chocs qui ne laissent personne indifférent ! Ces images sont suivies d’un message, signé Amnesty International, «ça ne se passe pas ici, mais ça se déroule maintenant».
Mise en scène durant la journée internationale de la lutte contre le SIDA
En 2007, à Copenhague, à l’occasion de la journée internationale de la lutte contre le SIDA, une association a voulu démontrer ce que ressentent les personnes séropositives. C’est ainsi que ses membres se sont déplacés dans les rues dans des bulles en plastique. À défaut de pancarte, ils portent tous un tee-shirt sur lequel est écrit «Prejudice is one of the worst side-effects» (les préjugés sont l’un des pires effets secondaires).
De la paille dans le métro de Paris pour dénoncer la situation des voyageurs durant les heures de pointe
Omerta Project a voulu dénoncer les rames bondées du circuit des métros parisiens, où les voyageurs s’entassent durant les heures de pointe. Pour cela,
le collectif a rempli la ligne 13 par des bottes de paille et de foin, indiquant que les voyageurs sont considérés comme du bétail. Pour rappel, cette ligne subit une surfréquentation, empruntée par plus de 600 000 personnes chaque jour.